En dépit de la mise en garde et la menace à peine voilée du général, prenant la parole tour à tour, la représentante des mamans du défunt, le député de l’Océan Martin Oyono, les universitaires, Charlemagne Messanga Nyamding, Mathias Eric Owona Nguini, vont déroger à la règle. Ils vont dans des témoignages fortement applaudis, saluer les qualités de combattant de la vérité, édificateur des consciences des valeurs éthiques et morales. A l’unanimité, ils reconnaissent que le défunt a su communiquer sa passion et son exigence pour la défense de la vérité et des nobles causes. « Dans les normes de valeurs, tu étais mon aîné en politique, tu es entré au bureau national du Rdpc, cela faisait 16 ans. Tu étais membre suppléant du comité central de notre parti ; tu étais président du club éthique, tu étais docteur en communication politique. Toi Charles fils de Bikoka, tu méritais d’entrer au parlement. Mais aujourd’hui où, beaucoup de choses que tu méritais, t’ont été refusées et que tu nous quittes, je suis obligé de te le dire, Charles à la fin que vaut une place de maire, que vaut une place à l’Assemblée nationale, que vaut même une place au Sénat, au gouvernement, à coté de cette couronne de gloire que le Seigneur que tu as servi t’a réservé à l’occasion de tes obsèques ? Qui parmi nous, mieux que toi pourra recevoir cet hommage national » clameMartin Oyono, avant d’éclater en sanglots.
A son tour, Charlemagne Messanga Nyamding, parlera des quatre qualités qui le liaient au défunt. «Charles a fait l’école, Charles soutient ce régime, Charles est au Rdpc. Au moment où il part, il n’est même pas chef de bureau. Quand on dit qu’on a tué Charles, certains pensent que la mort est tout simplement physique ce n’est pas vrai. Tout le monde sait que la mort la plus dure, est le harcèlement moral ; la mort la plus sûre, est la frustration ; la mort la plus dure, c’est lorsque la nation ne vous reconnaît pas. Charles n’a pas eu de reconnaissance au Cameroun. Il n’a pas été reconnu à sa plus grande valeur. Que la mort de Charles nous serve de leçon pour l’avenir » martèle-t-il.
Mathias Eric Owona Nguini, représentant les amis de la parole, clame haut et fort que le déplacement massif des populations pour Bikoka, atteste de ce que les gens ne pouvaient résister à la nécessité de conduire à sa dernière demeure, une personne de valeur. « Charles Sylvestre Ateba Eyene est désormais un personnage de l’histoire du Cameroun. La nation camerounaise dans sa franchise et dans sa vérité réelle, a fait d’Ateba Eyene un héros national. La nation camerounaise je vous le dis, reconnaît Charles Ateba Eyene comme héros national. Pourquoi ? Parce qu’Ateba Eyene était un homme multidimensionnel. Charles Ateba Eyene était un homme de vérité. Et le Cameroun a besoin de vérité. C’est avec la vérité que nous allons préserver notre pays, réunir toutes nos sensibilités, bien gérer notre diversité. Ce seigneur des ondes, ce chevalier de la radio, ce baobab de la plume, restera dans notre souvenir. Pour finir, je dis, en regardant le firmament où, se trouve le Très Haut, accueille dans ta demeure d’éternité, ce vaillant Camerounais. A ses fils et filles, je dis, votre père est un modèle, non seulement pour vous, mais pour tout le Cameroun. Et le Cameroun lui a rendu le plus grand hommage. Un hommage national. Certains ont voulu le lui refuser. Mais Dieu veillait » conclut le représentant du grand collège des amis de la parole.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire